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Stratégie d'aménagements

Comment agir contre les inondations ?

Si les inondations sont provoquées par des épisodes pluvieux intenses, elles sont également liées, dans une certaine mesure, à l'évolution de l'aménagement du territoire depuis des décennies. L'augmentation des surfaces imperméabilisées, l'agrandissement des parcelles agricoles et les changements de culture, la disparition des éléments paysagers tels que les mares et les haies contribuent aussi à accélérer la vitesse des transferts.

La stratégie adoptée est celle du ralentissement dynamique, qui consiste à étaler dans le temps le transfert des ruissellements depuis les versants vers les rivières, et d'amortir ainsi le pic de crue. La mise en œuvre de cette stratégie se fait au moyen de deux types d'aménagements :

  • Les ouvrages de ralentissement dynamique en amont des vallées du Dun et de la Veules, sous forme de barrage avec prairie inondable et de bassin.

  • Les champs d'expansion de crue dans le lit majeur du Dun.

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source : chambre agriculture 76 - AREAS

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Champ d'expansion de crue

source : chambre agriculture 76 - AREAS

Cette politique de ralentissement est le fondement des politiques publiques mise en œuvre en Seine-Maritime par l'Etat mais aussi les collectivités territoriales et parmi elles, les syndicats de bassins versants.

Mode opératoire et réalisations

Étape 1 :

  • Des sous-unités hydrographiques indépendantes ont été identifiées sur l’ensemble du territoire :  10 sous bassins versants d’une surface comprise entre 7,5 km² et 25 km².

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Étape 2 :

  • Sur chaque sous bassin versant, une étude diagnostic est réalisée ; elle détermine les besoins de protection en fonction des caractéristiques du secteur et des enjeux ; elle propose un programme global d’aménagements, en identifiant entre autre, les sites possibles pour des ouvrages de lutte contre les inondations. Ces études ont eu lieu entre 2001 et 2005.

Étape 3 :

  • En concertation avec les communes, en fonction des opportunités foncières, les priorités d’action sont décidées et un calendrier de réalisations est établi et calibré sur les capacités financières du syndicat.

Étape 4 :

  • Sur chaque site potentiel d’aménagement, sont engagés des levés topographiques, des études complémentaires (de sol et sous-sol). Des bureaux d’études spécialisés en génie civil et hydraulique conçoivent les projets d’ouvrage en s’adaptant aux caractéristiques du site, en concertation avec les propriétaires, exploitants agricoles, communes concernés et parfois les gestionnaires de voirie.

Étape 5 :

  • Une dernière phase réglementaire, est la demande d’autorisation préfectorale pour la construction des ouvrages de lutte contre les inondations et aménagements connexes. Cette procédure comprend la consultation des services de l’État et une enquête publique.

Depuis 2001, ont été réalisés 18 ouvrages de ralentissement dynamique, auxquels s’ajoutent 13 ouvrages plus anciens réalisés par l’ex-SIVOM du Caux-Martime dans les années 90.

Cet ensemble d’ouvrages représente une capacité de stockage temporaire de 235 000 m³.

Ces travaux ont été réalisés avec le concours financier du Département de Seine-Maritime, la Région Normandie, l’Agence de l’Eau ou de l’État ou de l'Europe

Les champs d’expansion de crue en vallée et ce dispositif d’aménagements dits « structurants » forment la colonne vertébrale de la lutte contre les inondations.

 

L'efficacité et la pérennité de ce dispositif sont étroitement liées à toutes les actions complémentaires et indispensables, dans l’espace agricole et l’espace urbain.

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Les événements catastrophiques de décembre 1999 et de mai 2000 ont été à l’origine de cette politique d’aménagement du territoire. D’autres inondations ont eu lieu depuis dans la vallée du Dun, à Veules-les-Roses et sur le territoire. Le dernier épisode marquant a eu lieu le 22 janvier 2018. Il a permis de mesurer les effets de ces ouvrages.

Retour sur l’inondation de janvier 2018.

En simulant une pluie sur une zone donnée et en tenant compte des caractéristiques de pente, d’occupation du sol, etc,  les bureaux d’études ont estimé le volume d’eau à retenir dans l’ouvrage (capacité) et la façon dont les ruissellements  pouvaient s’écouler en aval (débit), sans causer de dégâts.

Quelle protection ?

Exemple de la digue du Fond de Frébourg à Bourville

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Capacité = volume retenu entre 5000 et 45 000  m³

selon l'ouvrage

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Débit : entre 100 et 600 l/s

selon l'ouvrage

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Ecoulement vers l'aval

Les ouvrages de ralentissement dynamique des bassins versants du Dun et de la Veules sont dimensionnés pour un évènement pluvieux de type orage, de fréquence cinquantennale, soit 32 mm en 1 heure. Ce choix, validé par les élus à la création du syndicat, a été appliqué de façon continue sur l’ensemble du territoire.

La protection apportée par ces aménagements n’est pas absolue. Elle permet de retarder la crue et de réduire les impacts de l’inondation. Une inondation est toujours possible : le « risque zéro » n’existe pas. C’est pourquoi, il faut rester vigilant et savoir s'adapter.

Lors d'événements pluvieux intenses, l'équipe du syndicat surveille le fonctionnement de l'ensemble des aménagements de son territoire, c'est-à-dire qu'elle vérifie que les ouvrages se remplissent et se vidangent correctement.

La plupart des ouvrages sont équipés d'une échelle graduée, qui permet de connaître précisément la hauteur d'eau stockée. Certaines échelles sont colorées et indiquent ainsi le niveau de remplissage et par déduction la capacité restante.

Quelle surveillance ?

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100% (débordement)

80%

50%

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Après chaque période de remplissage, les ouvrages désormais vides sont systématiquement visités pour enlever les débris ou déchets qui pourraient obstruer les canalisations et vérifier leur état général.

Par temps sec, une visite de surveillance est effectuée régulièrement. A partir du printemps, une à deux fauches sont réalisées afin de permettre cette surveillance.

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